Mode d'emploi d'une jeune coach hors de sa zone de confort pendant 6 mois

Il y a 6 mois, j’écrivais sur les 3 étapes pour bien clôturer l’année 2020 et bien démarrer l’année 2021… Je souris rien qu’en y pensant car je n’ai rien fait de tout ce que j’avais écrit.

Mes 6 derniers mois ont été très actifs, remplis de listes de tâches à rallonge, de rdv clients, d’allers-retours entre Montpellier, Paris et Angers, d’inquiétudes, d’espoirs, de belles rencontres, de solitude, de fierté et de beaucoup d’amour.

Concrètement :

• J’ai vécu à deux endroits différents, avec des travaux d’aménagements à faire sur les 2 lieux de vie;

• J’ai suivi une formation certifiante engageante psychologiquement et personnellement : Perfectionnement et Expertise au Coaching au sein de l’école HEC Paris (dans une autre ville sinon c’est moins drôle) ;

• Tout cela…en plus de mes activités professionnelles habituelles, de la vie de famille, du quotidien et du contexte actuel d’incertitude permanent qui a amené plusieurs changements de programmes avec lui.

J’ai volontairement fait des choix qui m’ont amenée à vivre cet inconfort, et pourtant j’avoue que cela n’a pas été simple d’accueillir tous les jours les ressentis liés à l’ensemble de ces choses à gérer au quotidien, sans savoir vraiment si tout cela aurait un sens ou même une fin…

Qu’est-ce qui m’a permis de réellement survivre à ces 6 mois ? Comment rester moi-même pendant ces 6 mois ? Et encore maintenant…

J’ai vraiment cru que la fatigue accumulée et mon état émotionnel ne me permettrait plus à certains moments de conserver mon intégrité physique et mentale. Vous vous direz peut-être “les cordonniers sont les plus mal chaussés !” ; “comment peut-elle accompagner des personnes vers plus d’équilibre, de sérénité, de clarté ou quels que soient leurs objectifs … si elle-même est dans un inconfort permanent ?”. Je vous le livre car je me suis souvent posé ces questions.

Je vous livre quelques pistes qui m’ont permis d’écrire ces lignes aujourd’hui et me permettent de me dire que je suis à la juste place dans ce métier d’accompagnement :

• Ecouter mon corps : plutôt basique et simple à faire pour moi, mais il me dit toujours ce dont il a besoin (nourriture, yoga, sport, sommeil etc.), et moins je l’écoute plus il se manifeste. A chaque fois que j’ai fait ce dont il avait besoin, il m’en a été reconnaissant.

• M’entourer : et ne pas vouloir tout surmonter seule, la thérapie et la supervision (obligatoires dans le cadre de ma formation…et heureusement !) m’ont été essentielles. Je les poursuivrai tant que je continue à consacrer ma vie professionnelle à l’accompagnement. Echanger avec d’autres personnes de mon entourage m’a aussi permis de poser à l’extérieur de moi mes débats intérieurs.

• Accueillir ce qui est : j’ai été triste, en colère, joyeuse, étonnée, très fatiguée, exaltée et parfois au sein de la même journée. Accueillir ces ressentis sublimes mais parfois désagréables et me dire qu’ils sont de passage m’a permis de voir au-delà de ces émotions, le message qui m’était donné.

• S’accepter : je serai toujours très active, à chercher à en faire plus, à en apprendre davantage, à me poser plusieurs questions même lorsque je n’aimerai pas les réponses, à avoir de nouveaux projets et le fait de le savoir me fait me dire que je sais que ce ne sera pas juste 6 mois mais une vie d’inconfort probablement. Je décide de l’accepter pleinement car ce que j’en retire en vaut la peine.

• S’aimer : en aimant aussi chaque nouvelle personne à qui je décide de consacrer mon énergie tout en n’oubliant pas que je prends soin de moi en permanence en étant là pour l’autre.

Ces pistes sont purement personnelles et aujourd’hui, auprès des clients que j’accompagne, je me rends compte que c’est aussi parce que je suis capable de vivre tout cela que je suis capable d’être la bonne personne pour leur permettre de cheminer sur leurs propres contradictions.

RDV au prochain article, si j’ai survécu 3 mois de plus…j’ai décidé que mon rythme serait plus calme pendant l’été.. en serai-je capable ?